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La mémoire sémantique

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Il s'agit de la mémoire culturelle, du savoir, de la connaissance. C'est la mémoire de tout ce que l'on devrait savoir. Elle permet ainsi d'acquérir des connaissances sur le monde, avec la géographie ou la nature, la société, avec la politique ou les relations sociales, mais aussi sur soi-même, afin de comprendre sa propre histoire ou personnalité. Cela concerne donc des données personnelles que l'on peut exprimer et auxquelles on a accès rapidement, sans faire d'effort. Elle fait partie de la mémoire déclarative, aussi appelée mémoire explicite.

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Les connaissances obtenues le sont depuis l'enfance et sont partagées, pour la majorité, entre les personnes, et parfois entre les sociétés et les cultures. Ces informations concernent toutes les catégories sémantiques et nous pouvons les traiter sous plusieurs modalités :

  • verbales ou V

    • comprendre un mot, en dénommer un​ autre

  • non-verbales ou NV

    • reconnaitre un animal sans pour autant le dire à haute voix

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Cette mémoire prend en compte des réseaux neuronaux situés dans les lobes temporaux, notamment antérieurs, mais également dans des régions assez étendues (latérales, inférieures).

C'est pourquoi, on retrouve des atrophies ou des lésions des lobes temporaux lorsque l'on observe des troubles de la mémoire sémantique. Les patients atteints de ces troubles n'arrivent plus à se souvenir de certains mots ou d'informations. Ils perdent surtout leurs souvenirs anciens "remplacés" par de nouveaux qu'ils arrivent à mémoriser. On parle de souvenirs "au jour le jour".

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Les tests pour évaluer la mémoire sémantique se composent de questions culturelles, dont les réponses sont normalement connues par tous. On y retrouve des tests d'évènements célèbres, de visages célèbres comme le SemPer (V ou NV) ou le TOP30.​

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Mais on peut aussi retrouver de la dénomination d'images ou d'objets, qui est beaucoup utilisée par les cliniciens, comme la batterie LEXIS ou la DO80.

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Les épreuves de fluence verbale vont également permettre d'évaluer le stock sémantique et la récupération en mémoire. Elles sont beaucoup utilisées en neuropsychologie et le participant doit évoquer le maximum de mots, en un temps limité, qui répondent à certains critères d'ordre sémantique (animaux, fruits, etc). Il y a également une tâche phonétique, qui consiste à donner le maximum de mots qui commencent par une lettre particulière. Bien que cette dernière tâche fasse plutôt travailler les fonctions exécutives, elle nécessite tout de même des connaissances sémantiques.

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Des questionnaires de vérification de caractéristiques conceptuelles peuvent être effectués pour évaluer la mémoire sémantique. Cela peut se faire de façon verbale ou non verbale, puisque la réponse est binaire : oui ou non.

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Il existe également des épreuves d'appariement sémantique catégoriel ou fonctionnel comme le "Pyramids and Palm Trees Test". Cela consiste à sélectionner les items qui entretiennent un lien sémantique contrairement au distracteur. Ce lien peut être catégoriel (même catégorie sémantique) ou fonctionnel (même usage).

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Nous pouvons donc apercevoir que les tests évaluant la mémoire sémantique sont relatifs à plusieurs catégories culturelles : objets biologiques, manufacturés, dénomination ou encore identification de personnes.

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