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Historique de la maladie d'Alzheimer

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La maladie d’Alzheimer fait désormais partie de notre quotidien, alors qu’elle était méconnue il y a encore quelques dizaines d'années, bien que sa découverte ne soit pas récente.

 

Elle fut identifiée en 1907 par Aloïs Alzheimer, psychiatre et neuropathologiste, lorsqu’il étudia Auguste Deter, une patiente de 51 ans, admise à l’hôpital pour cause de démence. Cette patiente présentait alors des troubles de la mémoire mais aussi un mutisme, une désorientation et des hallucinations. Alzheimer pratiqua l’autopsie de son cerveau après sa mort et observa, dans son tissu cérébral, deux lésions neuropathologiques :

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Il en fit alors la conclusion d’une "maladie particulière du cortex cérébral".

Ce n’est qu’en 1910 que cette pathologie prend le nom de maladie d’Alzheimer. De nouveaux outils d’analyse permettent également de décrire plus précisément la maladie et pour ainsi la définir cliniquement.

 

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En 1967, on rassemble sous le nom de démence d’Alzheimer, les cas de démence sénile et ceux de démence présénile qui présentent les mêmes lésions neuropathologiques.

 

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Dans les années 80, George Glenner a mis en évidence le constituant majeur des plaques séniles : la protéine bêta-amyloïde, et Jean-Pierre Brion la protéine tau, qui se retrouve accumulée dans les dégénérescences neurofibrillaires.

 

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Plusieurs gènes, responsables de la transmission de la maladie au sein de certaines familles, ont été identifiés dans les années 90 :

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  • gène APP, situé sur le chromosome 21.

  • gènes PS1, sur le chromosome 1 et PS2, sur le chromosome 14, responsables des formes familiales précoces de la maladie.

  • Apoϵ4, qui est un facteur de risque de la forme sporadique de la maladie.

 

 

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Aujourd’hui, cette maladie est la troisième la plus crainte des français, juste derrière le sida et le cancer. Cette pathologie neurodégénérative va entraîner une dépendance, aboutissant à la perte d’autonomie et de capacité décisionnelle. Ce qui explique la crainte à son encontre.

 

La maladie d’Alzheimer est étroitement liée à l’âge et le nombre de personnes atteintes augmente donc avec notre espérance de vie.  En 2010, on estimait 850 000 personnes comme étant atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ce chiffre pourrait atteindre le million en 2020, 1,5 million en 2040 et 1,8 million en 2050.

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Ces chiffres ont pu être obtenus grâce à plusieurs études épidémiologiques, qui ont permis de déterminer la fréquence de la maladie. En voici deux :

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  • Etude Paquid en France : tirage au sort de plusieurs milliers de personnes d’au moins 65 ans, ne présentant aucun problème cognitif initial. Puis suivi d’une période de quinze ans par un psychologue, puis par un médecin si des troubles cognitifs sont suspectés.

    • Résultats : 750 000 à 760 000 personnes âgées d’au moins 75 ans présentent une pathologie démentielle en France.

    • Alzheimer : environ 70% des cas de démence à 560 000 personnes.

  • Etude Eurodem en Europe : permit d’établir un profil de la situation. Les résultats sont comparables à ceux de l’étude Paquid.

    • 5% de la population atteinte de la maladie d’Alzheimer après 65 ans

    • 30% après 85 ans.

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Ces chiffres sont assez importants, ce qui explique la nécessité d'étudier la maladie afin de pouvoir la contrer.

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